Mon Premier 100 Km

Publié le par Marc Destal

Mon Premier 100 Km

Et voilà, une nouvelle page est tourné et quelle page. Avant de vous parler de Millau je tiens à remercier ma femme et mes enfants qui, cette année, m’ont soutenu mais ont aussi dû essayer de me calmer avec toutes les courses que j’ai faite en plus de mes entrainements. Mais ils ont toujours été derrière moi.

Je remercie aussi mes ami(e)s, tous les membres du site et les administrateurs qui depuis bientôt 5 ans m’ont donné des conseils précieux et m’ont suivi et encouragé. Mais qui aurait dis que je ferais un 100 Km ? Surement pas moi.

Parlons de Millau maintenant : pourquoi celui la ? Parce que c’était chez moi et aussi parce que je savais que c’était le plus dur mais que le parcours était magnifique. Ce 100 Km je l’avais prévu déjà en 2011 pour les 40 ans mais ma femme m’a laissé choisir, c’était Millau ou New York. Vous connaissez la suite. Pas question de lâcher je ferais donc Millau pour mes 50 ans. Là pas de soucis mais il me fallait passer par la case test d’effort et la même Tristan s’y est mit. Le test a été passé avec succès et plus rien ne m’empêchait de m’inscrire à Millau.

Et voilà, début Août je commence la préparation pour ce qui va être ma plus grande course. Quand j’ai reçu mon entrainement j’ai été un peu surpris car je ne le trouvais pas si difficile que ça. De plus, le plus gros s’est fait en Auvergne et c’était un pur bonheur. J’ai adoré ma préparation et je la trouvais moins difficile que pour un marathon .

Le Vendredi arrive et direction Millau pour aller retirer mon dossard et rencontrer le meneur d’allure et des ami(e)s Facebook. Après 6h de route avec Tristan nous sommes devant le parc de la victoire et dans ma tête je me dis enfin tu y es, vivement demain que la course commence. J’ai enfin retiré mon dossard et je rencontre un collègue de boulot qui en est à son 5eme 100 Km ainsi que Luc, le meneur d’allure 13h. Qui est devant la table en train d’hésiter ? Jeannot. On discute et je le persuade de partir avec nous car on est là pour s’amuser. Ensuite j’ai rencontré Nathalie (une guerrière) avec Ingrid sa suiveuse. Maintenant direction mon hébergement. Après encore 1h30 de voiture on peut enfin se reposer et manger, Maman et Hubert ayant tout préparé.

Après un bon repas je discute avec Hubert (qui est lui aussi un centbornards et qui a déjà fait 4 fois Millau) et je lui dis le chrono que j’espère : 13h. Il me dit que j’ai fais le bon choix et que je suis raisonnable surtout pour mon premier car en plus c’est Millau. Maintenant, après ces derniers conseils, nous sommes allés nous coucher et malgré la course à gérer le lendemain j’ai dormi comme un bébé.

Toutes les affaires sont prêtes : les gels, les boissons, les barres et hop direction le parc de la victoire pour revoir tout le monde avant le départ. Après être arrivé je ne sais toujours pas quel tee-shirt je vais mettre mais je choisis de courir avec mon tee-shirt Esprit Running floqué avec mon nom et team dessus. En discutant avec mon collègue un gars vient me voir et me fait remarquer que je me suis trompé de dossard. Je ne vous raconte pas la suite, Jeannot l’a fais. Du coup, je suis allé voir les organisateurs et ils m’ont rassuré du coup je suis repartis sur la ligne de départ sans stress. En arrivant la femme de Jeannot me signale que Tristan revient. D’ailleurs je tiens à remercier la femme de Jeannot ainsi que Jeannot (pour leurs coups de téléphones).

Tristan a roulé comme un damné pour me ramener mon dossard et là je rejoins le cortège pour partir sur la ligne de départ. Toujours pas de stress mais une sensation bizarre quand même. C’est parti, on reste ensemble sur le groupe 13h avec de bon moment de rigolade et j’ai quelques fois tendance à partir tout seul. J’ai même eu le privilège de porter le drapeau du meneur d’allure. Et voilà que l’on récupère enfin nos suiveurs et la course commence. Je suis toujours à écouter les conseils du meneur à savoir ne rater aucun ravitos, prendre une pause de 40s et on repart.

Première partie, tout se passe bien jusqu’au 32ème où ma cheville me fait mal mais j’essaye de tenir. Au 35ème j’appelle ma femme pour lui dire que j’abandonne, que je vais jusqu’au marathon et j’arrête car ma cheville me gêne trop. Cependant, je continu à courir et j’alterne entre course et 1min de marche comme cela jusqu'à Millau et je peux vous dire que j’avais les boules. Mais, en arrivant dans la salle, je me ravitaille et là je reprends le dessus. La douleur se calme donc je vais essayer de gérer et je repars : advienne que pourras !

On fait 2 Km et là le déluge nous tombe dessus. Mais pas question de m’arrêter et en plus je rattrape le groupe 13h mais là je ne le lâche plus. Je plains Tristan car en vélo c’est pire que nous. Il me donne mon petit coupe vent qui me sera utile sur quelques kilomètres.

Au bout de 50 Km je décide de m’alimenter avec le pâté et surprise, c’est super agréable. Pour le moment je n’ai pris qu’un gel. Voilà enfin la descente sur St Afrique et la pluie cesse enfin. Je suis complètement trempé mais les chaussures et les chaussettes sont complètement sèche (je peux vous dire que je suis super content de mes Hoka).

Sur la descente, je pars devant avec un des coureurs et on est super bien même si cela claque un peu sur les cuisses. En arrivant au ravitaillement on s’arrêtent tous un peu plus longtemps et Tristan en profite pour se changer et mettre une tenue plus chaude.

Après quelques minutes, Luc nous appellent pour que l’on ne perde pas trop de temps. Il fait un peu froid mais cela va vite se calmer et on repart de plus belle avec la montée où je croise Jeannot avec le sourire et cela fais plaisir. La montée se fera en marchant avec de temps en temps des petits challenge pour courir. Nous arrivons enfin au Km 80. Après nous être ravitaillés Luc nous explique qu’il a fait son travail car nous avons 16 min d’avance et qu’il va rester pour pouvoir amener d’autres personnes sous les 13h. Il nous dit que si nous gérons bien le retour on aura gagné.

Nous ne sommes plus que 4 dans le groupe et nous décidons de continuer l’aventure. Mais, au bout de 5min, j’ai commencé à accélérer et je suis partis avec Tristan qui me donnait ma vitesse. J’arrivais encore à faire du 11Km/h et je me surprenais moi-même. Les dernières montée je les ai faites en marchant mais même comme ça j’arrivais à aller plus vite que certains qui couraient. Dans la dernière descente, là mes cuisses me brulaient mais pas question de lâcher. Tristan a su m’encourager et me motiver pour que j’aille au bout mais cela s’est fait dans la douleur.

Plus que 1 Km ! Les jambes repartent, la montée du parc avec les gens qui vous encouragent et le franchissement de la ligne d'arrivée avec le coureur qui a fait les derniers Km avec moi se déroulent sans encombre. Et là je regarde le chrono et je me suis demandé si je n’avais pas rêvé.

Je suis centbornard et contrairement à mon premier marathon je n’ai qu’une envie : c’est en refaire un. Lequel ? On verra mais si ce que l’on dit est vrai MILLAU UN JOUR MILLAU TOUJOURS. J’ai donc déjà trouvé mon prochain cent bornes.

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